Le manteau blanc

Le manteau blanc

Éloigne ce triste manteau,
Que tu essayes de m’offrir,
Il contient trop des maux,
Qui me font toujours rougir.

Sa couleur blanche couvre
Mes yeux d’un brouillard dense,
Qui obscurcit ma voie
Et déloge de mon cœur la joie.

Sa lourdeur rétrécit mes veines,
Remplit mon cœur des peines
Et ralentit fortement mes gestes,
Pour m’interner dans ma gîte.

Il éveille en moi les souvenirs
D’une enfance pleine de désirs
Et des regrets pour un avenir
Avec des fruits tardant à murir.

En lui je ressens ma volonté,
Se livrer souvent à l’incapacité,
D’un corps craquant sous l’effort,
En me dénotant la voie de la mort.

De lui, je refuse ce soi-disant
Sens, qui substitue ce puissant
Challenge de ma jeunesse
En cheveux gris de la vieillesse.

Dad Allaoua