Je suis sensible à ce silence

Je suis sensible à ce silence

Loin du bruit et des regards
Je m’isole dans la tranquillité,
Éludant tous les bobards
Des pouvoirs et des députés,
Qui placent des traquenards
Pour orner leur agressivité.

Je suis sensible à ce silence,
Qui farde notre indigence
Dans une vie rendue royale
Par le discours souvent banal,
Qui nous enfonce dans l’oubli
En nous cédant à la mélancolie.

Il est difficile d’être vivant parmi
Les morts ou tolérer longtemps
Ces torts, au milieu des endormis
Le mal accentue l’acharnement
Et transforme la parole en délit
Car le mot devient une sédition.

J’hiberne ma conscience
Dans un gouffre de solitude,
Pour éviter à mon intelligence
D’avoir toujours la certitude,
Que dans le pouvoir pousse
Les épines de la malveillance.

Dad Allaoua