Sans toi le lit ressemble à un toril

Sans toi le lit ressemble à un toril

C’est dans la profondeur de la nuit,
Que commence le réveil des ennuis
Avec le murmure dans mes oreilles
D’une intense voix douce et belle,
Qui m’appelle toujours à minuit
Pour me rendre sagement à la fuie,
Chercher des bonnes nouvelles
Qu’un pigeon à déposer la veille.

Sans toi le lit ressemble à un toril,
Où je me prépare à un combat vil,
Contre les horribles cauchemars,
Qui rendaient mes pensées anars
Et mes nuits tristes, sans étoiles,
Avec des visions qui se faufilent
Dans un long et complexe trimard
Complètement couvert de brouillard.

Viens, c’est avec le souffle sonore,
Que je chasse de ton cœur le tort,
Qui t’empêche de goûter le fruit
D’un arbre planté dans un pertuis,
Pour rattacher le sud et le nord
Et garnir d’eau de vie cette amphore,
Exposée sur une table sans bruit,
Pour nous unir sous l’ombre d’un buis.

Dad Allaoua